Cette année, lors de notre assemblée générale annuelle, le conseil d’administration et l’équipe de coordination ont décidé de souligner l’implication exceptionnelle d’une Mère au front qui vit également des défis importants depuis quelques mois. Une bourse de 1000$ lui a été remise pour honorer son engagement. De plus, cette nouvelle reconnaissance qui se verra remise annuellement à une Mère au Front, a été nommée à son nom : Marie-Andrée Foucreault-Therrien.
Marie-Andrée est une maman de 4 magnifiques filles, qui a toujours pris soin de son prochain et de l’environnement. Toutefois, comme des milliers de mères et de grand-mères, elle n’avait jamais milité ou pris la parole à ce sujet. Femme de coeur, curieuse, vive, avec un dévouement sans borne, Marie-Andrée a inspiré de nombreuses Mères au front depuis qu'elle a rejoint le mouvement, et elle continue à le faire de manière unique, dans tous les défis qu'elle rencontre. Aujourd'hui, elle nous inspire par sa grande résilience.
« Nous avons tous en nous l’idée de changer le monde et de le laisser en meilleur état. Nous pouvons toutes et tous faire des pas pour y arriver, et d'avoir rencontré le premier ministre en est la preuve. Je suis une fille de "gang" et c’est en "gang" qu’on peut changer le monde.» - Marie-Andrée
Bénévole depuis 28 ans auprès des jeunes, elle fut donc estomaquée quand sa plus jeune, âgée de 13 ans à l’époque, lui dit : « Ça sert à rien d’aller à l’école ou de faire des enfants, parce que quand je serai plus grande, y’aura même plus de planète ». Devant l'incapacité de son enfant à se projeter dans l'avenir, elle réalise que la société vole aux jeunes leur moment présent. Triste et fâchée, elle venait de faire la rencontre de l’éco-anxiété.
Elle tombe par hasard sur le Cri du cœur des Mères au front et se dit : « C’est exactement ça! ». Elle fait sa première action. Elle se prend en photo avec un cœur vert en papier agrafé à son chandail, qu'elle publie sur Facebook pour appuyer le mouvement. Elle démarre ensuite le groupe Mères au front – St-Jean-sur-Richelieu et rencontre pour la première fois son député, Louis Lemieux, qui lui fait bien comprendre qu'elle ne connait rien à propos de l’environnement, ni à la politique. Elle lui répond alors : « C’est vrai que je ne connais rien puisque j’ai choisi un autre parcours de vie … Je ne devrais pas être ici à vous parler de mon inquiétude pour les prochaines générations ». Marie-Andrée déménage et instigue alors le groupe Mères au front des Cantons-de-l’Est. À la suite de la création de ce second groupe local, elle fera la rencontre de 5 autres député-e-s, et s'impliquera dans plusieurs comités et projets du mouvement, dont le comité Amitié pour le vivant.
Suite à ses premiers mois d'implication à Mères au front, voyant sa mère passer à l’action, sa fille lui dit maintenant croire en l’avenir, et change son discours par celui-ci : « ... quand j’aurai des enfants ».
Ce récit, Marie-Andrée l’a lu au premier ministre François Legault lors d’une première rencontre en personne le 21 juin 2022, accompagnée par d’autres femmes incroyables, inspirantes, et allumées d’un feu de bienveillance pour le vivant. Habitant Stanbridge East aujourd’hui, elle souhaite consacrer plus de temps à la zoothérapie, un nouveau défi qui lui procure un grand bien-être.
Au fil des dernières années, rencontrer des Mères au front de partout au Québec, en virtuel ou en personne, a été pour elle une source d’inspiration et d’énergie incroyable!
Merci Marie-Andrée!